Tam-Tam, la parole de l'Indien

Piste des indiens Courchevel 1650

Les valeurs des indiens

Chez les indiens, la vie matérielle (ce qu'on fabrique ou ce que l'on achète) ce n'est pas tout. L'homme indien n'a pas pour seule ambition de manger à sa faim. Pour lui, la vie spirituelle (les croyances, les esprits et les ancêtres) est très importante.

Chez les indiens des plaines, qui sont des nomades, elle a encore plus d'importance. En effet, lorsque l'on se déplace sans cesse, on ne peut rien posséder, car il faudrait tout le temps transporter à droite à gauche ses affaires. Les indiens nomades méprisent les biens matériels. Etre un indien riche qui a beaucoup d’affaires, ça ne veut rien dire pour eux !

Ce qui compte, c’est d’être un indien brave, courageux, ayant accompli de beaux exploits guerriers et d’être en harmonie avec le monde des esprits. Ces valeurs « spirituelles » sont très importantes dans l’éducation des enfants indiens. Beaucoup de jeux sont destinés à prouver qu’on méprise la souffrance, qu’on ne craint pas le danger, qu’on sait faire preuve de patience. Les enfants apprennent à être fort, mais ils doivent aussi respecter les personnes âgées, et aider les plus faibles, sans les humilier. Selon les croyances indiennes, on ne fera jamais rien de grand sans l’aide des Esprits. Aussi, les adolescents partent souvent seuls dans la forêt, ou dans des endroits désertiques, afin d’avoir des visions et de faire alliance avec les esprits. On appelle cela « l’hanbleceya », la quête de la vision. La terre, les plantes, les animaux, sont remplis de pouvoirs, dont il faut s’assurer la protection. Sans ces pouvoirs, rien de bon n’est possible, ni à la chasse, ni à la guerre.

In "Les indiens des Plaines d'Amérique", de Michel Piquemal aux Editions du Sorbier

Les hommes sacrés.

On les appelait hommes ou femmes médecines, mais ils regroupaient plusieurs personnes différentes.

L’homme médecine était le chaman, il possédait des pouvoirs que les autres humains n’avaient pas. Toutes les tribus avaient des hommes et femmes médecines. Ils dirigeaient les cérémonies, donnaient leur avis lors des décisions importantes, ils interprétaient les rêves et ils servaient d’intermédiaires entre les esprits et les humains.

Il y avait aussi les berdaches. C’était des hommes qui avaient décidé de vivre comme des femmes, et d’avoir des activités de femmes, comme faire la cuisine ou de l’artisanat, et il y avait aussi le contraire, des femmes qui voulaient chasser et faire la guerre. On les appelait aussi les berdaches. On leur attribuait des pouvoirs magiques.

Chez les Lakotas, on pouvait aussi trouver des gens qui faisaient tout à l’envers. Ils pouvaient porter en hiver des vêtements d’été, reculer quand on leur disait d’avancer... Ils étaient très respectés car ils interprétaient les rêves et guérissaient certains malades.

Dans les tribus du Sud Ouest, Pueblos, Apaches, Navajos, existaient des personnages comiques aux costumes excentriques, "les clowns". Lors des cérémonies, ils se moquaient des gens, et gesticulaient dans tous les sens ; mais leur rôle dans la société était très important. Par leurs dérangements, ils montraient que toute création se fait à partir de choix, et que ces choix peuvent pet dangereux. En fait, en bousculant l’ordre établi, ils amenaient les indiens à s’interroger sur leurs choix, et cela contribuaient au final à consolider la société.

Documentation : Les indiens d'Amérique du Nord par Françoise Perriot chez Milan Jeunesse

Les Esprits

Tout ce qui se voit, se sent, se touche sur la terre, possède un esprit.

Toute chose possède une âme pour les indiens.

Les Esprits pouvaient apparaître aux indiens à travers des rêves ou des visions. On amenait les enfants  chez le chaman pour interpréter certains de leurs rêves. Dès le plus jeune ages, les enfants étaient éduqués pour ne pas louper cette rencontre avec un esprit. Seuls les chamans, ou les hommes-médecine,  pouvaient dialoguer avec les Esprits. L’Esprit se révélait chez l’enfant bien après la naissance, autour de la puberté. Il pouvait aussi quitter le corps de l’adulte sans causer sa mort.

Pour vivre en harmonie avec son Esprit, il fallait l’honorer, et respecter les rites. Certains humains recevaient de grands pouvoirs, comme celui de guérir, ou de devenir un grand guerrier. Les chamans apprenaient à guérir, mais se perfectionnaient toute leur vie. Ils n’enseignaient leur savoir qu’à une personne qui avait reçu les mêmes pouvoirs qu’eux.

Dans toutes les cérémonies, et les actes de la vie quotidienne, comme la chasse, les Esprits étaient convoqués.

Toi aussi, si tu veux voir quelque chose réussir, invoque l’esprit qui y est associé !

Documentation Les indiens d’Amérique du Nord, par Françoise Perriot, Editions Milan